Après de longues années douloureuses de célibat, il était inenvisageable pour Isabelle et Pierre de s'engager dans le mariage sans que le Seigneur soit au cœur de leur union. Et c'est sans doute ce qui a sauvé leur histoire lorsqu'ils se sont retrouvés au bord du divorce.
La rencontre de Pierre et Isabelle, chacun parent seul, leur semble « bénie de Dieu » et débute par une communication de grande profondeur. Mais, à peine marié, Pierre doit partir travailler loin pour ne revenir que le week-end, tandis qu'Isabelle assume la venue d'un enfant mauvais dormeur, puis d'un second de santé fragile. Au bout de trois ans, Pierre tombe dans la dépression, tandis qu'Isabelle s'use : « Nos conversations se résumaient aux problèmes de santé, d'école et d’argent ». Ils ne se comprennent plus, n'ont plus d'intimité sexuelle.
Isabelle et Pierre tentent chacun une thérapie, consultent conseiller conjugal et thérapeute de couple, font des retraites, en vain. Les sous-entendus des psys, et de certains catholiques, insinuant qu'il n'y a pas d'autre issue que la séparation, les heurtent profondément.
Pierre ne peut se résoudre au divorce. Isabelle insiste : « J'ai toujours cru que nous parviendrions à renouer un dialogue comme aux premiers temps de notre rencontre, parce que nous avions décidé de nous aimer. Mais je ne voyais pas d'issue jusqu'à ce que je tombe sur le témoignage d'un couple de Retrouvaille dans Famille Chrétienne. J'ai proposé à Pierre d'essayer. »
Les outils de communication proposés, le soutien des autres couples du mouvement leur permettent de reconstruire leur union. Par-dessus tout, ils ne peuvent oublier que Dieu s'est engagé avec eux dans le mariage. « Il ne fait pas de la camelote » affirme Isabelle. Mais il leur faut revenir à Lui. Depuis leur mariage, la fatigue leur avaient fait lâcher les sacrements, celui de la réconciliation d'abord, et puis l'eucharistie. Ils savent désormais qu'ils ont besoin du Christ, source de l'amour, pour retrouver leurs forces, vivre le pardon, guérir leur relation de couple et leur relation avec leurs enfants.
Sophie Lutz
Famille chrétienne du 16/11/2012